lundi 1 octobre 2012

Une thérapie qui nous challenge avec la peur et la douleur

Voilà, j'ai enfin traduit l'article en anglais que j'ai publié la semaine dernière. J'ai fait ce que j'ai pu avec la traduction, merci de votre indulgence.

Ce que je trouve intéressant est le résultat du projet sur l'impact de ce travail sur la diminution de la  douleur : 72%,  c'est pas mal non?

Les autres notions, je les ai également abordé dans des précédents articles, notamment sur comment gérer la douleur et la peur.

Très bientôt j'ai une autre surprise!



 Traduction d'un article de Cinnamon Nippard, Berlin, paru le 4 septembre 2012. 



Peu importe ce que nous faisons, la peur et la douleur font partie de la vie. Mais la méthode Grinberg dit qu’il faut plutôt focaliser sur la peur et la douleur que de vouloir les éviter.

Que ce soit de se cogner le gros orteil, souffrir d’une douleur chronique, ou de lutter avec la perte d’un être cher, nous expérimentons la peur et la douleur à la fois émotionnellement et physiquement. Si l’on va voir un physiothérapiste ou un psychothérapeute, ils vont probablement ne traiter qu’un seul de ces symptômes : la douleur physique ou bien le stress.
Mais la méthode Grinberg dit qu’en changeant notre attitude à la douleur et à la peur, nous pouvons nous adressez aux symptômes physiques en même temps que l’on améliore notre bien-être émotionnel et mental.

« Pire que la douleur elle-même »

Jörg Seifarth est un chef de projet allemand et un grimpeur professionnel. L’année dernière, il a commencé à souffrir d’une douleur au coude et a essayé tout ce qu’il a trouvé depuis la psychothérapie jusqu’aux médicaments anti-douleurs. Mais après 6 mois, il a eu peur d’avoir endommagé définitivement son coude et a commencé à désespérer.
« Ma réaction personnelle à la douleur était en fait pire que la douleur elle-même parce qu’elle m’empêchait de m’entraîner et cela me frustrait et je devais vraiment déprimé », raconte Seifarth.
Puis il a participé à un projet de la Méthode Grinberg sur les douleurs chroniques à Berlin.
Seifarth a trouvé la méthode assez peu conventionnelle au début, mais la douleur est partie après les séances. Il a appris de nouvelles techniques, qu’il a pu intégrer dans son échauffement.


La méthode Grinberg est une discipline physique qui demande au client de focaliser sur la douleur

D’autres personnes sont venues avec des migraines, des douleurs de dos, au niveau de la nuque, des épaules ou des genoux.  Trois mois plus tard, 72 % des 180 participants ont rapporté que leur douleur s’était significativement réduite.

« Souvent quand nous avons mal, on retient sa respiration et l’on essaie de bouger d’une manière qui va créer encore plus de douleur. C’est exactement le genre d’efforts qui va faire que la douleur reste et va même empirer», raconte Emily Poel, une praticienne de la Méthode Grinberg basée à Berlin et qui travaillait sur ce projet.

Les praticiens essaient de montrer à leur client où ils tiennent leur tension et les efforts pour ne pas sentir la douleur. Ils demandent ensuite de les tenir et de les exagérer. Le but est d’enseigner à la personne à reconnaître comment leurs muscles fonctionnent automatiquement afin qu’ils puissent ensuite stopper la réaction dans le future.

« C’est plus encore qu’une conscience », raconte un autre praticien de la Méthode Grinberg, Eylam Langotsky, « c’est une discipline physique ».

Les praticiens enseignent ensuite à leurs clients différentes manières de gérer la douleur et la peur, ce qui inclut de respirer, des techniques de relaxation ou encore comment bouger de différentes manières.

« Enseigner contre fixer »

La méthode Grinberg a été fondée par Avi Grinberg dans les années 1980. Il s’est d’abord aguerri en tant qu’infirmier et a étudié différentes disciplines comme la réflexologie, le yoga et les arts martiaux.
Mais après avoir travaillé avec des personnes souffrant de problème physique chronique pendant de nombreuses années, Avi Grinberg a commencé à se poser plusieurs questions.
Langotsky raconte que le but est plutôt d’enseigner aux personnes que de les « fixer » - et cela pose différentes questions.
« Quel genre d’outils devraient être donnés aux personnes ? Quel genre de discipline doivent-ils entraîner dans le but de se sentir mieux ? Et comment peuvent-ils prendre la responsabilité de leur propre corps, pendant que le praticien les guide plutôt que de les guérir, » raconte Langotsky.
Les clients de la méthode Grinberg disent que la méthode les aide aussi à se reconnecter avec leur corps. Comme nous essayons d’éviter de sentir la douleur – nous avons aussi tendance à éviter les choses qui nous font peur – mais elle arrive quoi qu’il en soit. Qu’il y est un accident de voiture, une relation abusive ou des cicatrices physiques – toutes ces choses affectent notre confiance en nous et nos relations avec les autres.

Grinberg dit que nous avons besoin de changer notre relation à la peur et à la douleur

Anna Schmutte a essayé le Chi Gong, le TaiChi, le yoga, l’homéopathie et la thérapie cognitive comportementale avant d’essayer la Méthode Grinberg. Elle dit que toutes ces disciplines et thérapies l’ont aidée jusqu’à un certain point mais que la Méthode Grinberg lui a donné plus d’outils pratiques pour gagner de la force et de la clarté dans sa vie. « Quand j’ai commencé, je me sentais beaucoup plus victime des circonstances dans beaucoup de situations que maintenant. J’ai plus d’outils. Ce n’est juste plus une option pour moi désormais de me voir comme faible », raconte Schmutte.

Esprit et corps

Pendant que la psychologie traditionnelle et la psychiatrie focalisent sur l’histoire personnelle et la ré-écrire, les buts de la Méthode Grinberg est d’enseigner aux personnes à identifier comment certains évènements « stressants » ont été originellement expérimentés par le corps – et comment ces évènements continuent de se manifester au travers de réactions de notre corps, comme de retenir sa respiration ou de tendre certaines zones du corps.
« Nous n’enseignons pas aux personnes à être confiance, mais plutôt nous savons que si elles arrêtent leur insécurité, elles vont être naturellement plus confiantes », raconte Vered Manasse, qui tient une école de la Méthode Grinberg à Berlin avec Claudia Glowik. « Donc si on regarde les personnes qui ont subi des traumatismes dans leur enfance, ce n’est pas que je ne vais pas leur enseigner à être plus forte mais comment arrêter de devenir insécurisé dans certaines situations et comment stopper d’interpréter la situation d’aujourd’hui comme si c’était le passé . »
Glowik est également la présidente de l’Association Internationale des Praticiens de la Méthode Grinberg. Elle dit que c’est important d’aider les personnes à reconquérir leur corps  comme un moyen de gérer la peur.
« Vous pouvez imaginer qu’avec des traumatismes, les personnes peuvent avoir une relation très perturbée avec leur propre corps. Il y a tellement de douleur affligée que c’est clair que certains symptômes vont se développer au cours de années, » raconte Glowik.

Pas un substitut

Mais cette méthode n’est pas pour tout le monde. Des gens différents requièrent différents types d’aide. Glowik dit que la Méthode Grinberg n’est pas un substitut à un traitement médical ou à une aide psychologique – et quand cela est nécessaire les praticiens de la Méthode Grinberg recommande leurs clients aux professionnels adaptés.
« La méthode Grinberg n’est pas une recette contre la peur ou que vous n’allez jamais plus vous sentir en insécurité dans votre vie. Elle n’enseigne pas quelque chose en lequel vous pouvez croire et faire toujours la même chose, » raconte Schmutte. « Ce que vous apprenez est comment vous pouvez prendre plus de responsabilité pour vous-même quelle que soit la situation que vous rencontrez dans votre vie. Et cela veut dire beaucoup d’indépendance, de liberté et de discipline. »



 Traduction d'un article de Cinnamon Nippard, Berlin, paru le 4 septembre 2012. 




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